Guide Panda : l’animal qui murmure à l’oreille des horlogers
Un peu perdu à l’évocation d’un panda ou d’un panda inversé ? Watchdreamer t’explique tout sur ces cadrans culte de l’horlogerie !
Du noir, du blanc, de gros yeux : il n’en fallait pas plus pour inspirer les designers horlogers ! Le vénérable panda est ainsi devenu le modèle de montres cultes. La première d’entre elles a le statut de véritable icône. Il s’agit de la Rolex Cosmograph Daytona. Choisie par l’acteur Paul Newman, la montre au cadran blanc et aux trois compteurs noirs est devenue une véritable légende. Le modèle porté par l’acteur et pilote a d’ailleurs été adjugé plus de 15 millions d’euros il y a quelques années, devenant ainsi la montre la plus chère de l’histoire. Mais non seulement la pièce s’est imposée comme une référence incontournable de l’horlogerie racing, mais son esthétique s’est également diffusée à travers toutes les créations sportives des 50 dernières années !
Big Red, la légende
Le modèle le plus emblématique possède donc un cadran blanc, trois compteurs noirs, et la mention Daytona inscrite au sommet du compteur central, en caractères majuscules rouge, d’où le surnom de « Big Red » associé à cet exemplaire. Rapidement, ce cadran « panda » a été décliné à l’inverse, avec un cadran noir et trois compteurs blancs, gagnant au passage la mention de « panda inversé ».
Pourquoi cette esthétique s’est-elle rapidement imposée ? D’abord, par le phénomène Paul Newman. Ensuite, pour ses évidentes qualités de parfaite visibilité. Aucun cadran de montre n’offrira un meilleur contraste que celui utilisant le blanc et le noir. C’est donc un point essentiel pour un chronographe, dont on doit pouvoir lire chaque seconde en un minimum de temps – surtout lors d’une course de vitesse !
Rolex, Breitling et leur univers
Progressivement, d’autres modèles associés au monde de la vitesse se sont donc emparés de la même esthétique. C’est par exemple le cas de la Breitling Chronomat, conçue pour l’aviation. Les deux nouvelles références actuellement disponibles se déclinent à la fois en version panda, et panda inversé. Même constat pour la Breitling Premier ainsi que pour les deux Breitling SuperOcean, ou les toutes dernières AVI.
Non loin de là, la jeune maison Norqain en a repris les codes – rien d’étonnant dans la mesure où l’un des membres de la direction de la marque n’est autre que l’ancien CEO de...Breitling ! La Norqain Freedom 60 s’inspire donc de l’esthétique panda inversé, en mode rétro-vintage, et aujourd’hui pour un prix défiant toute concurrence.
Autre surprise qui n’en est pas une : Tudor, qui est une filiale...de Rolex ! C’est donc sans surprise que le modèle phare de la marque, la Black Bay, propose une très belle version panda bicompax. Elle existe aussi en panda inversé, avec notamment deux variations intéressantes de bracelet (tissu et bracelet de force en cuir).
Les modèles contemporains
On l’a compris, le format panda est avant tout celui du chronographe. Hormis les deux empereurs que sont Rolex et Breitling, d’autres marques s’en sont inspirées pour développer des modèles moins affûtés, plus urbains, et destinés à être portés au quotidien.
C’est le cas de Baume & Mercier. La maison genevoise a notamment enrichi sa célèbre collection Capeland d’un modèle doté d’un diamètre de 42 mm, bicompax, sobre et épuré, mais dont l’aiguille rouge centrale rappelle son ascendance racing. À seulement 73 CHF / mois, c’est le modèle panda le plus accessible à l’heure actuelle, qui permet de s’offrir une esthétique mythique sur un authentique mouvement mécanique de facture suisse, signé d’une maison genevoise fondée en 1830.
Les variantes
On s’en doute, depuis 50 ans, un très grand nombre de marques s’est emparé du design panda. Parmi celles-ci, Hamilton, Yema, Frédérique Constant, ou encore Omega avec la référence Speedmaster CK 2998, parmi d’autres.
En revanche, il est intéressant de noter que des marques emblématiques du chronographe, comme Zenith ou TAG Heuer, ne l’exploitent que très peu, ou Montblanc qui a cessé la parution de sa Timewalker panda. Zenith préfère par exemple les variations de bleu de son emblématique chronographe El Primero. Chez TAG Heuer, ni les Carrera ni les Autavia n’en font usage, alors que la Monaco a sa propre déclinaison panda, elle qui est devenue célèbre pour son cadran...bleu ! A quand le panda bleu ?